27  Discussion

La littérature décrit, pour certains patients sélectionnés, que la nécessité d’une kinésithérapie “organisée” peut être remise en question. Après avoir appris les exercices, un patient serait capable de les réaliser de manière autonome (NICE 2020; Richtlijnendatabase NL 2020).

Le degré d’organisation de la physiothérapie pour le patient et son coût varient fortement entre les hôpitaux belges. De nos analyses, nous pouvons déduire qu’en Belgique, la physiothérapie est systématiquement prescrite après une arthroplastie de la hanche.

Après la première semaine postopératoire, la revalidation en ambulatoire augmente pendant au moins trois mois. Les patients pour lesquels plusieurs interventions sont nécessaires au cours du même séjour (cluster 7) bénéficient de physiothérapie plus longtemps au cours du séjour. Les patients ayant une prothèse de resurfaçage bénéficient d’une revalidation moins importante pendant leur séjour à l’hôpital.

Le rapport coût-efficacité de la physiothérapie organisée n’est toujours pas clair dans la littérature (Fatoye et al. 2020).

En général, compte tenu de l’âge des patients bénéficiant d’une arthroplastie de la hanche et de la présence de comorbidités, il est important de bien sélectionner les patients en fonction de leurs besoins. Pour permettre l’autonomie du patient dans ses exercices, il est nécessaire de mettre en place un point de contact auquel le patient peut s’adresser pour poser ses questions.

Dans 22 % des séjours avec mise en place d’une prothèse totale de la hanche en 2019, l’hôpital propose au patient un traitement de physiothérapie au plus tard le jour de l’opération. La thérapie par l’exercice pour restaurer la mobilité est une condition préalable importante à la sortie. Pour continuer à réduire la durée du séjour, éventuellement jusqu’à l’hospitalisation de jour, il faudra veiller à intégrer la physiothérapie dans le trajet de soins au moment opportun.

Certains patients ne peuvent pas rentrer chez eux immédiatement après l’opération (par exemple, s’ils vivent seuls ou dans une maison à étages) et ont besoin d’une revalidation.

Dans le cas d’une intervention chirurgicale planifiée, il est possible d’évaluer la situation à l’avance et de faire appel aux services sociaux pour réserver une place dans un service de revalidation ou une maison de repos.

Si un patient est admis pour une fracture du col du fémur, la nécessité d’une intervention chirurgicale n’est pas prévisible. Il n’est pas alors toujours facile d’organiser la sortie du patient.